Les régions françaises sont connues pour leurs spécialités culinaires plus délicieuses les unes que les autres. Mais il y a également des mets français qui se démarquent par leur nom insolite. Voici une compilation des plus remarquables d’entre eux !
Sommaire
Les coucougnettes de Pau, un délice osé
Les coucougnettes de Pau sont un plat inventé en hommage au roi Henri IV qui était surnommé le Vert Galant en raison de ses nombreuses aventures avec la gent féminine. Le souverain aurait en effet eu au total cinquante-quatre maîtresses et vingt-quatre enfants. La confiserie espiègle créée en son honneur est constituée d’un délicieux cœur d’amandes douces entières, broyées et enrobées d’un chocolat noir fondant. En guise de touche finale, les coucougnettes de Pau sont roulées à la main dans une pâte d’amande aromatisée à la framboise, à l’Armagnac et au gingembre puis saupoudrées de sucre de canne.
Les tétons de la reine Margot
Après les coucougnettes, place aux tétons, en l’occurrence ceux de la reine Margot. Il s’agit de chocolats confectionnés à base de pâte de chocolat au lait, de raisins et d’abricots parfumés au Grand Marnier, recouverts d’un généreux enrobage de chocolat blanc. Toujours originaire de Pau, cette spécialité culinaire à la forme évocatrice a été créée spécialement en l’honneur de la reine Margot, qui est la première épouse d’Henri IV. Elle était célèbre à la cour pour sa grande beauté et ses décolletés affriolants.
Les pets de nonne
Les pets de nonnes n’ont peut-être pas un nom très affriolant, mais leur goût délicieux fait vite oublier ce petit détail. Il s’agit de petits beignets sucrés et soufflés de pâte à choux frite. Selon la légende, ils auraient été inventés à l’abbaye de Marmoutier par une religieuse novice qui préparait des pâtes à choux. Prise d’un soudain ballonnement, elle aurait laissé tomber sa pâte à chou sans le faire exprès dans une marmite d’huile bouillante : le pet de nonne est né !
Les crottes de marmotte
Les crottes de marmotte sont des céréales croustillantes biscuitées et enrobées de chocolat au lait. Elles doivent sans doute leur nom à leur forme de petites boules.
Les zézettes de Sète
Les zézettes de Sète sont des biscuits salés à base de farine, d’huile d’olive, de muscat de Frontignan et de vin blanc, parfumés à la vanille. Ces gâteaux sétois ont été créés par Gaston Bentata à la fin des années 1970, selon une recette pied-noir qui avait bercé son enfance. Bien que dans la recette familiale les biscuits avaient une forme ronde, il a décidé de les allonger pour qu’ils aient une meilleure tenue. C’est en voyant ce bâtonnet de 10 cm qu’une cliente espiègle a baptisé le biscuit « zézette de Sète ».
Les crottes d’âne
Les crottes d’âne sont des petits beignets de carnaval qui font le bonheur des petits comme des grands. Cette spécialité du duché de Savoie est aussi connue sous le nom de « bugne » et on la retrouve aussi en région stéphanoise où elle est dégustée pour Mardi gras.
Les tripous
Cette spécialité originaire du Massif central fait sans doute partie des plats les plus incongrus du terroir français. Il s’agit de petits paquets de tripes farcis… avec des tripes ! Ils doivent mijoter durant plusieurs heures dans un bouillon savoureux. Les tripous sont préparés à base d’abats de veau, d’agneau et de mouton et leur nom varie selon les régions.
Pieds et paquets de Marseille
Les pieds et paquets désignent un plat composé par les pattes et les tripes de mouton originaire de Marseille, mais aussi très apprécié dans toute la Provence. Selon la légende, ce seraient les familles populaires qui auraient jadis inventé cette recette à l’occasion du repas de Pâques. Elle est même devenue une véritable institution, puisqu’elle a sa propre charte depuis 1993, document officiel où humour et gravité sont à l’honneur. Les pieds et paquets sont farcis de poitrine de porc, d’ail et d’herbes et doivent mijoter pendant des heures dans un bouillon de vin blanc.
Roupettes de Charroux
Rondes, dodues, tendres et savoureuses, les roupettes de Charroux sont un plat à base de testicules de coq. Ces dernières sont poêlées en persillade et font partie de ces plats de la gastronomie bourbonnaise qui ont failli disparaître à jamais. Grâce à la famille Maenner, le « caviar de volaille » a été remis à l’honneur en 1989 et la tradition de manger les attributs virils des chefs de la basse-cour est revenue sous les feux des projecteurs. Pour la petite histoire, François 1er réservait les testicules de coq à ses jeunes chevaliers.
La fallue
Sous ce nom plutôt insolite (qui n’est pas sans rappeler le nom du sexe masculin) se cache une petite brioche qui vient de Normandie. Elle est levée deux fois avant d’être cuite pendant environ trente minutes au four chaud, dans un plat à hauts rebords.
Les grattons lyonnais
Dégustés à l’apéritif, les grattons lyonnais sont des petits morceaux de couenne et de viande de porc grillés. Ce sont les fermiers qui en sont à l’origine, lorsque les paysans tuaient le cochon. Afin qu’aucune partie de la bête abattue ne soit perdue, ils choisissaient de récupérer les restes de couenne pour les faire griller. Aujourd’hui, les charcutiers et les bouchers de certaines régions de France proposent encore des grattons sur leurs étals.
Le tablier de sapeur
D’origine lyonnaise, le tablier de sapeur est apparu durant le règne de Napoléon III. En effet, ce plat aurait été nommé en l’honneur de l’un de ses hommes, le maréchal de Castellane qui était un sapeur de génie et un gouverneur militaire de Lyon. Ce grand homme vouait un véritable culte aux tripes et aux abats, et le plat portant son nom est composé de gras-double de bœuf mariné dans du vin blanc pendant toute une nuit avant d’être frit dans de la chapelure. Les bouchons de la région du Rhône servent tous ce plat typique au nom insolite.